Les mots de nos émissaires Marie et Grégoire

Lors de notre premier week-end de répétitions, c’était séance diapos avec Marie et Grégoire, nos derniers émissaires qui nous ont raconté leur séjour en Arménie, l’été dernier. Nous avons eu droit à la projection de leurs magnifiques photos et au récit de croustillantes anecdotes. C’était comme si nous y étions !

Pour en savoir davantage sur leurs impressions sur cert inoubliable séjour, découvrez le mot de Marie et celui de Grégoire !

Le mot de Marie

De ces quelques semaines en Arménie, je retiens une nature riche et variée aux couleurs changeantes et une capitale vivante. La richesse culturelle passe par tous ces monastères dans des endroits tous plus beaux les uns que les autres, avec un coup de cœur pour celui de Noravank visité en fin de journée au son de chants arméniens par deux touristes de passage. Le séjour a évidemment été marqué par la préparation puis la remise des bourses aux étudiants, avec le grand soutien de SPFA. Avec Grégoire, nous avons partagé notre expérience de théâtre de l’année avant de remettre en main propre les enveloppes à tous les étudiants réfugiés très reconnaissants. Nous avons pu poursuivre par un temps d’échange autour d’un pique nique dehors.

Le mot de Grégoire

Aller à la rencontre des étudiants que nous aidons, est indispensable. Certes nous avions connaissance de leur situation financière et de leurs perspectives professionnelles, mais derrière les dossiers d’inscription que nous recevons chaque année, il y a des parcours et des êtres. Des ambitions chamboulées. Des êtres qui n’ont pas (ou alors avec grandes difficultés) le choix de poursuivre leurs études, parce que les moyens financiers du socle familial, mais aussi l’exode, les ont contraint. C’est aussi pourquoi nous sommes heureux de les aider, nous voulons qu’ils pensent à l’avenir, à leur avenir ! Et cet avenir passe nécessairement par une stabilité  professionnelle. Et comment penser à l’avenir, donc à un projet porteur d’espoirs… si les difficultés extérieures s’accumulent. Il y a beaucoup d’envies, de forces, chez les 31 étudiants que nous avons soutenus en 2024. Ces jeunes et moins jeunes que nous soutenons sont confrontés à des situations dont nous n’avons pas idée… Et faire face aux difficultés du quotidien n’est pas sans risque. Il leur faut beaucoup d’énergie, et aussi d’aide extérieure, afin de ne pas abandonner leurs études.  Si nous, à Scribe, à notre petit niveau, nous pouvons les aider à se battre pour leur avenir, alors tant mieux. Et n’oublions pas que cette aide est rendue possible grâce à la générosité des spectateurs à la fin de nos spectacles. En Arménie, la barrière de la langue fut un obstacle bien difficile à contourner mais il y eut les sourires, et l’envie commune de partager, avec les étudiants. De cette journée de remise des bourses, de ce pique-nique convivial qui s’en est suivi, nous avons été aidés par Habet de SPFA, notamment pour la partie administrative. Nous avons aussi pu compter sur le grand soutien de Nelly et Cristina, pour la traduction et l’organisation de la journée. Par la suite, j’ai découvert un pays riche d’un patrimoine cultu(r)el et architectural impressionnant. Les pierres nous parlent et… parfois, même, elles résonnent ! Je pense à cette randonnée en direction de Noravank, magnifique, et où nous avons eu la chance d’assister à un concert improvisé. Ce fut de bien jolis ingrédients pour la mémoire !… Un chant mélodieux au milieu de pierres ancestrales, et dans la lumière des bougies, à l’intérieur d’un très beau monastère. Peut-être que les katchkars nous attendaient dehors, pour parler à nos cœurs. Ce pays a une âme.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *