Breaking news : on a nos dates de représentations !

C’est avec une grande joie que nous vous annonçons nos dates de représentations de L’Assemblée des Femmes de Robert Merle !

– samedi 17 octobre 2020 à 20h

– dimanche 18 octobre 2020 à 17h

– vendredi 23 octobre 2020 à 21h

– samedi 24 octobre 2020 à 20h

– dimanche 25 octobre 2020 à 17h

– vendredi 30 octobre 2020 à 21h

– samedi 31 octobre 2020 à 20h

– dimanche 1er novembre 2020 à 17h

Nous jouerons à chaque fois à la Maison Fraternelle, située au 37, rue Tournefort, 75005 Paris ! Nous ouvrirons les réservations au début du mois de septembre.

Au plaisir de vous retrouver – enfin !

C’est la reprise !

Jamais reprise n’aura été aussi attendue !

Mardi dernier et pour la première fois depuis plus de deux mois et demi, une partie des Scribouillards s’est retrouvée pour répéter en vrai ! Pour pouvoir jouer à un mètre les uns des autres dans le respect des règles de distanciation, nous avons choisi le Parc de Vincennes et nous sommes tous faits cette réflexion : qu’il est bon de se retrouver !

Confinés, on improvise !

Grâce à toutes sortes d’ingénieux outils, les Scribouillards continuent à maintenir leur rendez-vous du mardi soir et à travailler dur (très dur…) à travers des italiennes et des improvisations ! Canulars téléphoniques, jeux télévisés inventés comme Qui veut gagner des tetradrachmes, fausses émissions de radio comme Les AristoFans sur des chaînes comme Radio Centaure ou encore Antenne-Athènes… Nous ne manquons pas de créativité pendant ces séances à distance !

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Personnages confinés… et bien affairés !

Vous vous demandez certainement à quoi s’adonnent les Athéniennes et les Athéniens de la Cité en ces temps confinés… On vous le livre en quelques images !

Sophia (Hermine) révise ses classiques
Thalia (Mathilde) fait connaissance avec le voisinage
Carion (Mickaël) profite du système d’attestations pour exercer sa plume
Blépyros (Benoît D.) sort de sa zone de confort littéraire
Clio (Tatiana) veille au grain sur le respect des normes d’hygiène et nous livre son Journal de bord quotidien

8h. Je me lève. Pas question de se relâcher durant cette période. Quand Sophia aura de nouveau besoin de nous au gouvernement, il faut que je sois en forme. Quasimodos, mon mari, dort sur le canapé. Distanciation sociale oblige.

8h01. Je mets mon premier masque et passe mes mains au gel hydroalcoolique.

8h05. Je prends ma douche.

8h30. J’enlève mon masque et je prends mon petit-déjeuner. Je mange dans le salon, Quasimodos dans la cuisine. Distanciation sociale oblige.

8h55. Je remets mon masque et passe mes mains au gel hydroalcoolique.

9h. Sophia nous a demandé de lire le « Petit manuel de révolution féministe » durant cette période. Je lis cinquante pages tous les jours, et je les apprends par cœur. Comme ça, si jamais elle nous interroge à la sortie du confinement, je serai prête. Et j’aurai peut-être le poste de premier ministre. Moi, et pas Pénélope, qui je suis sûre va commencer à le lire à la dernière minute.

10h07. Je vois Thalia à la fenêtre un jeune homme. Elle sort tous les jours. Je désapprouve ses sorties quotidiennes, on nous a dit de sortir le moins possible, après tout. Elle pourrait respecter la consigne un peu mieux que ça. Mais bon, on a le droit à une sortie par jour, ce ne sont pas mes oignons.

12h. J’enlève mon masque, le lave à 60 degrés et passe mes mains au gel hydroalcoolique.

12h05. Je mets un nouveau masque, passe mes mains au gel hydroalcoolique et commence à préparer le repas.

12h25. Il y a beaucoup de gens dehors, quand même. Je me demande s’ils ont tous une attestation.

12h27. Bon la dame, là-bas, elle a un chien. Je peux comprendre. Le monsieur, il a un sac de courses. Soit. Mais la jeune fille, là, je suis sûre qu’elle ne va nulle part. Je suis sûre qu’elle n’a aucun motif valable pour sortir.

12h29. Je me demande ce que le monsieur a dans son sac de courses. Si ça se trouve, ce n’est même pas quelque chose de vital. Si ça se trouve, c’est juste de la cervoise.

12h30. J’enlève mon masque et passe mes mains au gel hydroalcoolique. J’apporte ma nourriture dans le salon et je laisse une assiette pour Quasimodos dans la cuisine. Distanciation sociale oblige.

13h15. Je remets mon masque et passe mes mains au gel hydroalcoolique.

13h20. Je me remets à la lecture. J’ai déjà appris la moitié par cœur. Il faudrait peut-être que je demande à Quasimodos de m’interroger depuis la chambre. Il ne faut surtout pas qu’il entre dans la pièce, il faut bien que je lui précise ça. Distanciation sociale oblige.

14h30. Je rêve, c’est encore Thalia à la fenêtre ?

14h32. On a droit à une sortie par jour. Elle abuse.

14h33. Je dénonce ?

14h34. Non, elle a un enfant, ça ne se fait pas. C’est difficile de rester à la maison avec un enfant.

14h35. Elle avait qu’à y penser avant de faire des enfants. Je dénonce.

14h36. Non, Thalia est mon amie, ça ne se fait pas.

15h31. Je rêve ou la dame dehors a mis son masque sur sa bouche, et pas sur son nez ?

15h33. Ça sert à quoi, quelqu’un m’explique ? Est-ce que je suis la seule à respecter les consignes ?

15h36. Je me retiens de lui crier « madame vous avez mal mis votre masque » par la fenêtre. Ce ne sont pas mes oignons. Ce ne sont pas mes oignons.

16h. J’enlève mon masque, le lave à 60 degrés et passe mes mains au gel hydroalcoolique.

16h05. Je mets un nouveau masque.

16h14. J’entends du bruit chez Erato.

16h16. Cela m’étonne d’elle. Elle est plutôt sage, d’habitude. Elle respecte les consignes.

16h17. Elle reçoit des gens chez elle, j’en suis sûre.

16h23. Il y a VRAIMENT beaucoup de bruit chez Erato.

16h47. Ah oui. J’ai compris. Elle est en train d’accoucher quelqu’un.

16h49. Je me demande quelle case la dame qui accouche a coché sur son attestation ?

16h51. Elle avait qu’à y réfléchir avant de faire des enfants, mais j’imagine que le motif est quand même assez valable.

16h56. Et puis, de toute façon, Erato est mon amie. Ça ne se ferait pas de la dénoncer.

18h. C’est l’heure de ma séance de sport. C’est important de garder la forme. Sophia ne voudra pas d’une ramollie comme premier ministre. Je me demande si Pénélope fait du sport.

18h30. Je prends une douche.

19h05. ENCORE Thalia à la fenêtre ?

19h07. Ce ne sont pas mes oignons. Ce ne sont pas mes oignons. Ce ne sont pas mes oignons. Ce ne sont pas mes oignons.

19h30. Je passe mes mains au gel hydroalcoolique et commence à préparer le repas.

20h. J’applaudis les soignants. Ils font un travail remarquable. Le moins qu’on puisse faire, c’est respecter la consigne.

20h02. Comme je le fais tous les jours. Contrairement à Thalia. Je sais que je suis son amie, mais quand même.

20h04. C’est méchant.

20h05. Mais c’est vrai.

20h07. Ce ne sont pas mes oignons. Ce ne sont pas mes oignons.

20h10. J’enlève mon masque, le lave à 60 degrés et passe mes mains au gel hydroalcoolique. J’apporte ma nourriture dans le salon et je laisse une assiette pour Quasimodos dans la cuisine. Distanciation sociale oblige.

20h45. Je vais au lit. Je dis bonne nuit à Quasimodos à travers la porte. Je vais lire un peu.

20h50. Je passe mes mains au gel hydroalcoolique (j’ai touché une poignée de porte, après tout).

21h54. Il y a une dame dehors. Elle n’a pas de chien. Franchement, quelle pourrait être sa raison pour être dehors à une heure pareille ?

21h56. Je me demande si elle a une attestation.

21h58. Je ne la connais pas, elle, je peux la dénoncer.

22h. Allez, je prends une photo au cas où. Je suis sûre que Sophia sera intéressée.

22h05. C’est l’heure de se coucher. La nuit aide à mémoriser. Et j’ai vraiment besoin de mémoriser tout ce que j’ai appris par cœur aujourd’hui. Je vais vraiment demander à Quasimodos de m’interroger.

22h10. La distanciation sociale a du bon, je ne l’entends plus ronfler. Comme quoi, c’est toujours une bonne chose de respecter la consigne.

Kallos (Vijay) se met aux romans d’apprentissage
Le Sycophante vérifie que sa ciguë est toujours bonne
Les Jeunes Filles (Clémence et Olga) découvrent le sens du partage
Le Spartiate (Sassoun) fait son petit stock, l’air de rien, et connaît quelques éclairs de lucidité…

8h : Le marché de Sparte ayant été pris d’assaut, j’ai pris la décision d’aller me fournir au marché de la ville voisine de Kalmata qui est moins peuplé et où on peut trouver du gel hydro-alcoolique. Naturellement avant de partir, je mets mon masque et mon gel. 

9h : Quelqu’un vient de tousser sans masque, heureusement il est à plus d’un mètre de moi, ouf. 

10h : Arrivé au marché, j’en profite pour faire mes courses pour les livraisons à Sparte, mais seulement pour mes bons clients, car avec les autres, je ne suis pas sûr d’être payé. Je sais que mes bons clients me paieront, eux. Le marché est très bien organisé, tout est fait pour respecter les distances de sécurité : pas plus de dix personnes dans le marché, le rayonnage est même plus frais que d’habitude, et on trouve même du tarama – chose que je n’avais pas vu depuis des lustres – car toujours pris d’assaut. Ils ont trouvé un système d’encaissement pour ne pas avoir à toucher l’argent, ça me convient à la perfection. 

12h : je sors enfin du marché, mon char à bœufs est plein à craquer. Je prends la direction de Sparte en chantant Je suis un marchand de (non pas de bœufs, qui a encore voulu copier ce maudit gaulois par touta… euh par Poséidon !). 

13h30 : J’arrive enfin à Sparte, j’ai dû faire une pause pour déjeuner sur le chemin et ai dû changer de masque sur le trajet. Miracle, pas de bouchons sur cette route, comme depuis le début du confinement. Les gens respectent bien les consignes. Les livraisons peuvent commencer… 

14h : Je me rends compte qu’une personne qui était déjà dehors tout à l’heure l’est toujours, je l’interroge donc pour en savoir plus. Il a un képi sur la tête, bizarre ça, non ? 

14h05 : Il tente de savoir pourquoi je suis là aussi, le bougre, il me rappelle ce maudit athénien que j’ai dû livrer aux Perses. À tous les coups, c’est à cause de ce maudit Sycophante, ce confinement !

14h08 : Après lui avoir montré mon attestation prouvant que je suis un marchand et que je dois livrer les personnes vulnérables qui ne souvent sortir de chez elles, l’homme – qui s’est avéré être un policier – m’a laissé partir avec ma marchandise. Je me lave les mains au savon et au gel hydro-alcoolique en sortant, car je ne sais pas où tout ça a traîné. 

15h : Une fois mon char récupéré, je décide de tout nettoyer avant de commencer mes livraisons. 

17h : Après cette longue journée, j’ai enfin fini ma tournée. Je me rends compte qu’il me reste malgré les demandes un stock assez important de masques et de gel hydro-alcoolique, qu’en faire…

18h : Après moult réflexions, et étant donné que le gouvernement des femmes n’a pas encore fait le tour de la Grèce, je vais essayer d’en vendre à ces femmes. Je suis sûr qu’elles seront assez crédules pour accepter de les payer au prix fort. 

19h : Direction Athènes, la route est longue…

20h30 : Me voici arrivé à Athènes. Du haut de la colline, il y a une vue splendide. Quand j’y pense, les Athéniennes sont vraiment plus charmantes que les Spartiates, je me demande si je ne vais pas demander la nationalité athénienne en échange de ma marchandise…

Chrémès rêve déjà au « jour d’après« 

Ce n’est qu’un… à plus tard !

Chères amies, chers amis, 

Nous espérons que vous vous portez au mieux. 

Même si nous nous y attendions, cette nouvelle du prolongement du confinement est un coup dur. Nous sommes à présent en mesure de vous l’annoncer officiellement : les représentations de notre pièce L’Assemblée des Femmes de Robert Merle qui devaient avoir lieu à La Halle des Épinettes d’Issy-les-Moulineaux et à l’Espace Protestant Marc Boegner à Paris (16ème) les 10, 16 et 17 mai, sont annulées. 

On vous tient bien évidemment informés de nos potentielles-futures-tant-attendues-nouvelles-dates – a priori à la fin du mois d’octobre ou au début du mois de novembre -, on croise les doigts !

Nous pensons bien à vous !

L’association SCRIBE-Paris